Azzabi: La rétention des notes maintenue... Nous rejetons les menaces
Le secrétaire général adjoint de la Fédération générale de l’enseignement de base, Ikbel Azzabi, était, ce mercredi 17 mai 2023, l’invité de Midi Show, pour revenir sur le dernier communiqué du ministère de l’Education et proposer des solutions pour dépasser la crise, afin que l’année scolaire se termine dans de bonnes conditions.
Azzabi a déclaré que ce communiqué constitue une sorte de menace et comporte plusieurs informations erronées.
"Le ministère y affirme, en effet, que des solutions avaient été trouvées et que les syndicats devaient prendre la décision finale. Faux...C'est une manipulation des parents pour qu'ils s'en prennent aux syndicats de l'enseignement", a-t-il affirmé.
Et d'ajouter : "Le ministère n'a pas proposé des solutions, il n'a fait que présenter des promesses".
Azzabi a, dans ce contexte, fait savoir qu'au départ, le syndicat de l'enseignement de base voulait boycotter les examens mais a décidé de ne pas le faire et de recourir à la rétention des notes, dans l'intérêt des élèves.
"C'était un gage de intentions positives que le ministère n'a pas saisi", a-t-il affirmé.
Azzabi a poursuivi que son syndicat a plusieurs revendications pour améliorer la situation des enseignants, dont la mise en œuvre d'un accord qui a été conclu le 1er mars 2021, mais qui, jusqu'à ce jour, n'a pas été appliqué.
Selon Azzabi, le ministre de l'Education devait présenter des solutions concrètes, non des paroles en l'air.
Azzabi a, par ailleurs, fait savoir que plus de 150 mille enseignants ont adhéré à la décision de la rétention des notes.
"Est-ce vous pensez que parmi eux, il n'y a pas des parents soucieux de l'avenir de leurs enfants ?", s'est-il demandé.
En ce qui concerne les revendications financières, Azzabi a relevé que les concertations relatives à ce point n'ont pas dépassé trois minutes, précisant que les autorités de tutelle ont affirmé qu'elles ne pouvaient pas négocier cet aspect.
"Ce qui a été écrit dans le communiqué du ministère de l'Education est tout à l'opposé de ce qui a été dit, durant les concertations", a-t-il affirmé.
L'invité de Midi Show a, par ailleurs, confirmé que la rétention des notes était maintenue, indiquant toutefois que le syndicat de l'Enseignement est toujours disposé à négocier avec les autorités de tutelle, jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée.
"Nous revendiquons un accord signé, non des paroles", a-t-il insisté.
Il est, enfin, revenu sur le communiqué du ministère, considéré comme une menace, déclarant : "nous rejetons toute menace, quel qu'en soit le genre".